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Qu’attendre de la COP 15 à l’aube de son lancement ?

La COP 15 s’ouvrira le 7 décembre 2022 à la Convention sur la diversité biologique sous présidence chinoise. Cet événement, visant à définir « le cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 », se tiendra à Montréal. L’objectif est de lutter contre la perte de biodiversité à l’échelle mondiale en mettant en place un programme d’actions permettant de « vivre en harmonie avec la nature ».  Un programme ambitieux, mais quelle en sera la feuille de route ?

L’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI) a dressé une liste de 15 points clés (Quelles attentes pour la COP 15 ? | IDDRI) :

1/ L’adoption d’un accord global, mû par une ambition collective d’utiliser durablement la biodiversité terrestre et marine ainsi que les ressources qui en découlent ;

2/ La prise en compte les contextes propres à chaque Etats, en fonction de leurs biomes et de leurs écosystèmes ;

3/ La transformation des systèmes agroalimentaires ;

4/ La négociation des politiques d’atténuation et d’adaptation face au réchauffement climatique ;

5/ La mise en place de 30% d’aires protégées pour favoriser la conservation et l’utilisation durable des écosystèmes ;

6/ Le lancement d’une vraie dynamique de restauration des écosystèmes dégradés ;

7/ La conclusion d’un pacte financier entre les Etats du Nord et ceux du Sud, incluant une augmentation des flux financiers à destination des pays en développement ;

8/ La correcte exploitation des instruments financiers déjà existants, notamment le Fonds pour l’environnement mondial et le Fonds vert pour le climat ;

9/ La détermination des besoins de chaques Parties pour la mise en œuvre de leurs Stratégie et plan d’action national pour la biodiversité (SPANB) ;

10/ L’alignement des ressources et des flux financiers avec les objectifs de réduction des facteurs de perte de biodiversité ;

11/ La soumission des cibles nationales avant la fin de l’année 2023 ;

12/ L’adoption d’un cycle cohérent qui facilite le renforcement des capacités et l’accès au financement, l’adoption des formats et outils de rapportage simplifiés, et des échéances avec les autres accords multilatéraux ;

13/ L’intégration des engagements dans les agendas sectoriels ;

14/ La facilitation de la participation de tous les acteurs de la société pour la lutte contre l’érosion de la biodiversité ;

15/ La prise en compte des distinctions entre les deux hémisphères pour une meilleure équité à l’échelle mondiale dans le cadre de la gouvernance mondiale de l’environnement.

Espérons que le bilan de cette COP 15 sera plus encourageant que celui de la COP 27 qui vient de s’achever.

Par Margaux Berthelard, juriste documentaliste

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